Nous apprenons tout au long de toute notre vie, pourtant il ne s’agit pas la plupart du temps d’éducation au sens classique du terme. Comment alors concilier les besoins d’une société du savoir dans laquelle il faut apprendre toujours plus, toujours plus vite et des approches de formation qui sont souvent lourdes, peu individualisées et assez fastidieuses ?
Le domaine de la formation
Le domaine de la formation demeure généralement relativement classique et ceci malgré les nombreux apports technologiques dans ce secteur. Que ce soit dans une classe, sous forme d’e-learning ou encore via un MOOC, une formation va généralement contenir un contenu précis qui sera transmis à l’apprenant de manière assez passive, le tout combiné à une évaluation normative (en vue d’obtenir une « certification » de la formation). Le problème de ces approches se situe au niveau de la motivation des personnes. Examinons le schéma suivant :
L’on peut y déceler quelques différences essentielles entre la notion d’apprendre, activité fondamentale de l’être humain et l’approche souvent adoptée dans le domaine de l’éducation :
- Apprendre de façon efficace implique une attitude active dans laquelle l’apprenant prend du plaisir à intégrer de nouvelles connaissances et non l’attitude passive d’un individu sur lequel l’on « déverse » du savoir
- Chaque apprenant est une personne à part entière, avec son expérience, ses connaissances et son rythme propre. Cela implique que le rythme et le contenu d’une formation doive être adapté à chacun et non un savoir uniforme et généralisé
- En rendant l’apprenant responsable de la construction de son savoir, on l’implique et on le motive. Apprendre dans la vie nécessite généralement d’expérimenter différentes approches, d’apprendre de ses erreurs et de ses succès. Pourquoi en serait-il différemment dans le domaine de l’éducation ?
Approches différentes
Ces approches très différentes ont nécessairement un impact sur la motivation des apprenants. Une personne suivant une formation classique va généralement être motivée par des éléments extérieurs, tels qu’un diplôme ou la perspective d’une promotion, alors que l’acte d’apprendre, de par son aspect individualisé et l’implication de la personne dans la construction du savoir, va être motivant en soi (la personne va avoir du plaisir à apprendre, sans avoir besoin de pressions ou de récompenses externes).
Le constat n’a pas grand-chose de nouveau. L’approche constructiviste, qui stipule que l’on apprend par ses expériences, a été initiée et largement explorée au 20me siècle par Jean Piaget, puis plus largement mise en pratique au niveau de l’éducation des enfants par Maria Montessori dans les écoles portant son nom (en particulier en ce qui concerne l’approche individualisée de la formation).
Pourtant, malgré ces expériences réussies et le manque de motivation de bon nombre de personnes face à des approches éducatives classiques, l’on n’assiste toujours pas à de profonds changements dans la manière de former les adultes. Les formations tendent à être plus courtes, plus normatives (demande de certifications par les entreprises), mais encore très peu basées sur des démarches d’apprentissage actives et individualisées.
Le grand défi dans le domaine de la formation pour adultes demeure donc de rendre l’apprentissage véritablement motivant, afin que les collaborateurs d’une entreprise entreprennent de leur propre chef une démarche d’apprentissage continue, permettant ainsi d’enrichir le savoir et la compétitivité de l’entreprise dans le monde actuel.
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