Bien que le premier serious game date de 1973, ce n’est qu’au cours des dernières années que l’idée d’utiliser le jeu vidéo à des fins éducatives a véritablement pris son essor. Les dernières technologies de jeu allaient enfin révolutionner le domaine de la formation, mais cela n’allait malheureusement pas être accessible à tous.
Des budgets réservés aux grandes entreprises
Lancés à grand renfort de communication, les serious games apparus autour de 2010 ont surtout permis à un petit nombre de grandes entreprises de faire évoluer leurs outils de formation. Avec des budgets dépassant allègrement les 100´000 francs et flirtant parfois avec des montants bien supérieurs, ces merveilleuses solutions étaient tout simplement hors de portée de la majorité des PME. Il en découle une perception assez généralisée selon laquelle « le serious game, ce n’est pas pour nous ».
Passé le hype
Heureusement, le marché a évolué et quelques sociétés (dont Media Leaders) proposent depuis peu des solutions permettant de réaliser des jeux de ce type à moindre coût. L’émergence de moteurs de scénario, couplés à des éditeurs de scénario puissants, permettent en effet d’élaborer des serious games sans passer par de la programmation. Cette approche permet donc d’économiser à la fois du temps et les coûts associés à ces développements informatiques.
Plusieurs étapes demeurent toutefois nécessaires et les entreprises ne disposent souvent pas des équipes nécessaires pour toutes les réaliser. La conception d’un jeu consiste encore à :
- Réunir et analyser le contenu-métier relatif à la thématique à traiter
- Elaborer les objectifs pédagogiques (ingénierie pédagogique)
- « Traduire » ces objectifs en termes de mécaniques de jeu (game design)
- Concevoir un scénario de jeu
- Créer les graphismes nécessaires au jeu
L’on assiste donc généralement à un panachage, avec certaines entreprises confiant l’ensemble de la réalisation à l’externe (avec l’aide de leurs experts-métier bien entendu) et d’autres qui prennent en charge les premières étapes, laissant le soin à des prestataires externes de gérer la scénarisation et le graphisme.
Avec cette nouvelle approche, le coût de réalisation d’un serious game devient bien plus abordable pour une PME, avec des budgets de l’ordre de 10 à 25’000 francs, le tout variant en fonction de la complexité du sujet à traiter et du jeu désiré.
Le retour en grâce
Bien que certaines entreprises ne soient pas encore convaincues de l’utilité du jeu en entreprise, un grand nombre d’entre-elles a adopté des solutions de ce type sous forme de jeu physiques (jeux de rôles, jeux de cartes, …) dans le cadre de leurs formations et en est très satisfaite.
Cette première « barrière psychologique » franchie, plusieurs entreprises commencent à prendre conscience des possibilités offertes par les serious games, solutions qui sont maintenant à la portée de toute entreprise au-delà d’une cinquantaine de collaborateurs environ et améliorent de façon certaine l’efficacité de leurs formations.